Une nouvelle étude a été menée par Morning Consult et IBM auprès de 4514 décideurs IT et métiers en Chine, aux États-Unis et en Europe, entre le 10 et le 22 octobre 2019. IBM a récemment diffusé les résultats de son étude sur l’adoption de l’intelligence artificielle pour la France. L’enquête internationale, qui connaît la participation de 501 décideurs informatiques et métiers au niveau local, concerne les grands groupes et les entreprises de taille moyenne à intermédiaire. Le rapport d’IBM conclu qu’en France, comme sur les autres marchés étudiés, la majorité des organisations interrogées ont déployé l’IA (30 %) ou intensifié les phases exploratoires de leurs projets portés par une intelligence artificielle (36 %). Néanmoins, ces deux niveaux sont respectivement inférieurs de 4 et 3 points, aux taux relevés globalement.
L’enquête d’IBM considère que les principaux obstacles à la diffusion réussie de l’intelligence artificielle sont la complexité des données (26 % en France et 31 % pour tous les marchés) et le déficit au niveau des compétences (27 % dans l’Hexagone et 37 % globalement). Une autre préoccupation est liée au manque d’outils adaptés au déploiement des modèles d’IA. Par ailleurs, le pourcentage des professionnels qui estiment qu’il est « très ou extrêmement important » de s’assurer si les résultats livrés par l’intelligence artificielle sont « justes, sûrs et fiables » est de 64 % en France, contre 78 % dans l’ensemble des pays étudiés. En revanche, 76 % de ces professionnels en France (contre 83 % globalement) estiment nécessaire pour l’activité de leurs entreprises de pouvoir expliquer comment une IA a pu arriver à telle ou telle conclusion.
En France, parmi les groupes qui s’appuient sur une intelligence artificielle, seulement 29 % utilisent des applications d’IA prêtes à l’emploi (tels que les chatbots). De plus, 23 % de ces groupes cherchent à prouver la faisabilité des projets spécifiques assistés par ou basés sur une IA. En France toujours, il existe cinq domaines de déploiement de l’intelligence artificielle qui sont le plus souvent mentionnés par les répondants à l’étude d’IBM, à savoir :
Par ailleurs, 40 % des entreprises ayant déployé des technologies d’intelligence artificielle en France, s’appuient en priorité sur le cloud privé. Le cloud hybride (privé et public) arrive en seconde position avec un pourcentage d’utilisation de 22 %. La crainte d’un enfermement fournisseur (vendor lock-in en anglais), serait moins prononcée que sur d’autres marchés. 59 % des décideurs déclarent ainsi que leurs organisations ne sont plus tenues d’utiliser l’intelligence artificielle de leurs fournisseurs de services cloud. En revanche, 29 % seulement répondent par l’affirmative. Au final, la France ne fait pas figure d’exception dans la perception, l’adoption de l’intelligence artificielle ainsi que dans la gestion des freins qui en retardent son apparition. Ce qui représente un bon signe pour les entreprises françaises.
Les effets de l’intelligence artificielle sur les entreprises et la création d’emploi sont très évidents. Nous assistons ainsi à l’émergence d’une panoplie de nouveaux métiers dans le but d’accompagner l’essor du secteur au niveau national et international. Raison pour laquelle l’EPSI propose aux jeunes des formations spécialisées, leur permettant de saisir une multitude d’opportunités offertes par l’intelligence artificielle.