D’après les prévisions de Gartner, les dépenses des utilisateurs sur les services de cloud public devraient progresser en 2021, pour atteindre 304,9 milliards de dollars, contre 257,5 milliards de dollars en 2020. La pandémie inhérente au Covid-19 joue bien évidemment un rôle dans cette progression puisqu’elle a contribué à valider la proportion du cloud, souligne Sid Nag, vice-président de la recherche chez Gartner. Le cabinet d’étude estime que l’augmentation des dépenses dans le cloud public se poursuivra sur un même rythme en 2022, portant le chiffre à 362 milliards de dollars.
Après la crise sanitaire, les investissements informatiques vont accélérer en ce sens et les dépenses en cloud public devraient peser 14,2 % de l’ensemble des dépenses IT au niveau mondial en 2024, contre 9,1 % aujourd’hui. Cette utilisation accrue peut être expliquée par le fait que les organisations se tournent de plus en plus vers des modèles évolutifs et à la demande afin d’assurer leur continuité de service.
En raison des perturbations provoquées par le Covid-19, près de 70 % des organisations utilisant des services cloud prévoient aujourd’hui d’augmenter leurs dépenses consacrées dans ce domaine, selon les données récoltées par Gartner. L’analyste Sid Nag explique dans un communiqué que la pandémie du Coronavirus a obligé les organisations à se concentrer rapidement sur trois priorités : assurer leur résilience, sécuriser et soutenir leur main d’œuvre distante, ainsi que préserver leur trésorerie et optimiser les coûts informatiques. Investir dans le cloud devient ainsi un moyen pratique pour répondre à ces trois besoins.
Les services de logiciel d’application à la demande (SaaS pour Software as a Service) bénéficieront de la plus grande partie des dépenses avec 118 milliards de dollars en 2021 et 138 milliards de dollars en 2022. Viennent ensuite les dépenses liées aux services d’infrastructure à la demande (laaS pour Infrastructure as a service) avec 51 milliards de dollars en 2021 et 65 milliards en 2022. Et enfin, les dépenses dans les plateformes de gestion d’applications (PaaS pour Platform as a service) avec 44 milliards de dollars en 2021 et 55 milliards de dollars en 2022.
Par ailleurs, le recours aux services de plateforme, qui intègrent les outils de développement, est motivé par la nécessité pour les télétravailleurs et les collaborateurs distants d’avoir accès à un service à haute performance, des contenus enrichis et une infrastructure évolutive pour réaliser leurs missions quotidiennes. Cette catégorie de services est souvent fournie sous forme d’applications cloud natives.
Le cloud public s’appuie sur la mutation des ressources informatiques à l’opposé du cloud privé qui dédie les ressources à l’entreprise. En effet, malgré le développement du cloud public, il ne représente encore qu’une infime portion des dépenses informatiques totales. Cette part devrait néanmoins passer de 9,1 % en 2020 à 14,2 % en 2024. Alors que les organisations augmentent leurs investissements dans la collaboration, la mobilité et d’autres infrastructures et technologies de travail à distance, le cabinet Gartner prévoit que la croissance du cloud public sera soutenue jusqu’en 2024.
Une nouvelle croissance du marché peut également arriver grâce à la tendance croissante des fournisseurs de services de cloud qui s’associent aux entreprises de télécommunications afin d’étendre leur portée et soutenir leur main-d’œuvre hybride. Il est clair que le passage au numérique et aux services associés jouera un grand rôle pour les organisations à l’avenir. L’adoption du cloud devient ainsi un moyen important de rester en tête dans un monde post COVID-19 axé sur l’agilité et les points de contact numériques, ajoute M. Nag.
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