Un ordinateur quantique se différencie d’un ordinateur classique par sa grande capacité de calcul qui s’appuie sur les lois de la physique quantique et, notamment, sur le principe de la superposition des états quantiques. Plus concrètement, un ordinateur classique va travailler en binaire, en manipulant les états 0 et 1, désignés sous le terme de « bits », tandis qu’un ordinateur quantique va utiliser des qubits, ou bits quantiques.
Ces derniers peuvent être dans n’importe quelle superposition des deux états 0 et 1. L’ordinateur quantique ne se contente donc pas de ces deux valeurs. Il a accès à toutes les possibilités, ce qui lui confère une grande rapidité dans la résolution des problèmes.
Mais pour ce faire, il doit néanmoins disposer d’un très grand nombre de qubits, ce qui peut provoquer une instabilité de la superposition des états quantiques qui finit souvent par compromettre le calcul envisagé. Vous l’aurez compris, les ordinateurs quantiques, encore loin d’être infaillibles, appartiennent à la technologie de demain.
Gemini n’ambitionne pas de rivaliser avec les prototypes beaucoup plus performants conçus par des mastodontes tels qu’IBM, Google ou Honeywell. Et pour cause, la firme chinoise de Shenzhen a choisi de ne pas y intégrer toutes les technologies de ses ordinateurs quantiques. En effet, Gemini, qui est basé sur la résonance magnétique nucléaire, est limité à deux qubits, contre plus de soixante qubits pour les ordinateurs quantiques de Google et D-Wave. Avec le peu de performances dont il fait preuve, Gemini n’est visiblement pas en capacité de faire mieux qu’un ordinateur classique.
L’objectif de SpinQ consiste plutôt à permettre aux jeunes élèves et étudiants de mieux comprendre le fonctionnement de ce type d’ordinateurs appelés à remplacer les ordinateurs actuels dans les années à venir. Mais pour amorcer une réelle percée dans ce domaine, les scientifiques doivent encore trouver des solutions fiables à certains problèmes. Ils doivent notamment mettre en place un nouvel informatique propre au monde quantique ou encore diminuer le nombre d’erreurs que ces machines commettent à cause du phénomène de décohérence, qui parasite les systèmes quantiques suite à des interactions avec l’extérieur.
Si le terrain théorique est prêt, les chercheurs et les ingénieurs doivent, à présent, concevoir les méthodes et outils nécessaires à l’élaboration des programmes. C’est pourquoi, le chemin est encore long avant que l’on puisse parler d’ordinateurs quantiques grand public.
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