L’impact très limité du coronavirus sur l’activité des développeurs en France

Les développeurs bénéficient d’une meilleure politique économique en France

Selon les résultats d’une étude mondiale réalisée par la plateforme de recrutement CodinGame et consacrée à l’impact du coronavirus sur les métiers du code, les conséquences économiques de la crise sanitaire actuelle sont assez légères sur l’activité des développeurs salariés. Une situation rendue possible par la politique économique adoptée par l’État.

Les données recueillies par le site CodinGame auprès d’une communauté de développeurs de 2700 individus, établis dans plus de 105 pays dans le monde, révèlent l’importance des mesures d’accompagnement mises en place par ces pays pour le maintien de l’activité des développeurs.

La France, grâce à une importante mise en place des modalités de télétravail concernant 98% des développeurs interrogés, s’érige en modèle à suivre en la matière. En conséquence, 86% des développeurs français ont pu continuer à travailler à plein temps et 65% ont déclaré n’avoir constaté aucune incidence sur leur salaire.

L’effet de la crise sanitaire sur les développeurs varie d’un pays à l’autre

L’une des conséquences directes de la crise du Covid-19 est la réduction des effectifs. Et la France occupe la troisième place des pays concernés, avec un taux de licenciement qui atteint les 4% parmi les développeurs interrogés. La première place est occupée par la Roumanie avec 8%, suivie du Canada avec 5%. Les salaires des développeurs ont également subi une certaine baisse au niveau mondial (-8%). Les quatre pays les plus touchés par les diminutions de rémunération sont l’Espagne (18 %), l’Ukraine (17 %), la Belgique (15 %) et le Royaume-Uni (15 %). Quant à la France, seuls 4% des programmeurs interrogés ont vu leur salaire diminuer à cause de la crise.

Toutefois, la France est le pays qui enregistre le taux de chômage partiel le plus élevé, avec 9% de développeurs concernés, passant devant l’Espagne (7,6%), l’Inde (7%) et l’Italie (5%). A l’inverse, le top 3 des pays qui recourent le moins au chômage partiel dans la programmation informatique sont la Pologne (1,3%), l’Allemagne (1,7%) et le Royaume-Uni (1,9%).

Les freelances plus impactés que les salariés

L’étude révèle également que les développeurs indépendants (60%) ont beaucoup plus de mal à maintenir leur niveau d’activité, contrairement aux salariés (40%), aussi bien sur le plan national qu’à l’international.

Enfin, au niveau des difficultés liées au changement de postes, là aussi la situation est contrastée en fonction des pays. Et la France serait le pays où l’inquiétude face à la possibilité de changer de poste n’atteint que 40% des développeurs. Ailleurs, ce taux est très élevé, notamment en Russie et au Royaume-Uni (75%), suivis de la Hongrie (72%) et de l’Inde (71,7%).

De façon générale, le secteur IT se porte très bien, et le développement informatique demeure l’un des métiers les plus convoités sur le marché de l’emploi en France, avec des salaires très attractifs. Il devance même des métiers tels que l’ingénieur d’études et développement ou le technicien support, selon une étude du site de l’emploi RegionsJob réalisée en 2018. Paradoxalement, les entreprises du secteur ne cessent de se multiplier, mais elles rencontrent des difficultés pour repérer, embaucher et fidéliser les talents.

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