Journée nationale de la sécurité routière : les technologies embarquées pour sauver des vies

Les voitures ne cessent d’évoluer, c’est un fait. Après le système ABS, les airbags, les caméras de recul ou encore le Stop & Start, la technologie embarquée pousse ses objectifs au-delà du simple confort, avec pour mission de prévoir et surtout de limiter tout risque d’accident. Grâce à des algorithmes permettant de récolter des informations précises, elle propose une conduite assistée qui permet de prendre le relais en cas de défaillance humaine : aide à la conduite nocturne, freinage automatique, assistance au changement de voie…

Il faut souligner que près de 90% des accidents de la route sont dus à des erreurs humaines : manque de réflexe, endormissement, inattention… Alors, certes, la mortalité routière en France est enfin en baisse selon les chiffres 2018 publiés par l’Observatoire national interministériel de la sécurité routière – ONISR (-5,5 %), mais les accidents de la route font tout de même encore 1,2 million de décès par an dans le monde, représentant la première cause de décès chez les 15-29 ans (selon l’OMS).

Et si la technologie se révélait être un outil permettant de faire baisser cette mortalité routière ? Nous ne sommes pas dans l’utopie, mais bien dans la réalité. En effet, on peut citer le système ESP (« Electronic Stability Program »), obligatoire sur les véhicules neufs, qui assure la stabilité du véhicule afin de l’empêcher de déraper notamment dans les virages. Selon un article publié sur Le Figaro, cette technologie permettrait d’éviter 80% des accidents. Autre avantage des technologies embarquées : la réactivité. En cas d’accident, ce critère est déterminant pour sauver des vies. Ainsi, grâce au dispositif eCall (pour « emergency call », soit appel d’urgence), 2 500 vies pourraient être sauvées selon les conclusions de l’Union Européenne qui souhaite développer le système d’ici 2030 à la moitié des véhicules européens en circulation. L’eCall, obligatoire sur tous les nouveaux modèles de voiture depuis le 1er avril 2018, est un système d’appel d’urgence rendant l’assistance plus rapide. Le conducteur peut le déclencher lui-même depuis un bouton d’urgence SOS installé dans l’habitacle, mais il peut également être automatisé lors de la sortie des airbags. Le 112, numéro européen d’urgences, est alors appelé, et des informations comme la position géographique, le type de véhicule concerné, ou encore le sens de circulation, sont communiquées. Et la rapidité est de mise : le transfert d’appel vers les secours est fixé à 75 secondes. Le dispositif s’inscrit pleinement dans les objectifs gouvernementaux en matière d’IA et de data.

Les efforts ne s’arrêtent pas là. L’Euro NCAP, organisme à l’origine des crash-tests afin d’évaluer le niveau de sécurité des nouveaux véhicules en Europe, intègre désormais à ses évaluations les nouvelles technologies, comme en 2018 avec les systèmes de reconnaissance permettant d’éviter les cyclistes ou encore les assistances à la conduite avec le freinage d’urgence. Les constructeurs veillent ainsi à équiper leurs modèles de dispositifs connectés, afin d’obtenir une bonne note lors des tests. C’est d’ores et déjà le cas avec les caméras frontales, qui se généralisent de plus en plus. Ces aides à la conduite ont pour objectif de protéger les usagers vulnérables, comme les piétons ou les cyclistes, ces derniers représentant selon l’OMS 1 victime sur 2 des accidents de la route.

L’Union Européenne a par ailleurs soumis un projet de loi visant à équiper les véhicules d’un boîtier électronique afin d’enregistrer les données de conduite, comme les accélérations, les freinages, les trajectoires… Ces informations, transmises par GPS, permettront de limiter de manière intelligente la vitesse.

Le constructeur japonais Toyota a de son côté conçu un système intégré à même de prévenir un Accident Vasculaire Cérébral (AVC) du conducteur. En surveillant en temps réel le rythme cardiaque de ce dernier, le système peut à tout moment prendre les commandes. Ces évolutions marquent l’évolution du domaine de l’automobile et de la sécurité routière, et offrent des perspectives prometteuses, jusqu’à l’arrivée des véhicules 100 % autonomes, prenant le relais du conducteur.

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